Samedi 9 octobre 2021
Salle Emilien Ventre - ROUSSET - Projection
Mica


14h00 - Mica Avant-Première

Ismael Ferroukhi - France - 2020 - vostfr - 1h43m
Avec Sabrina Ouazani, Zakaria Inan, Azelarab Kaghat

Mica, un enfant issu d’un bidonville, se retrouve propulsé comme homme à tout faire dans un club de tennis de Casablanca fréquenté par la nomenklatura marocaine. Prêt à tout pour changer son destin, il va se faire remarquer par Sophia, une ex-championne qui va le prendre sous son aile.

Sélection au festival d’Angoulème 2020

À propos du réalisateur

Né au Maroc Ismaël Ferroukhi, arrive en France et grandit dans une petite ville du sud. En 1992, il écrit et réalise son premier court métrage, L’ Exposé, sélectionné à Cannes. Il y obtient le prix du meilleur court métrage et le prix Kodak. Cette même année, le jury du Festival de Clermont-Ferrand lui décerne son prix spécial. Deux ans plus tard, il rencontre Cédric Kahn et co-écrit avec lui Trop de bonheur et Culpabilite zero. En 1996, il réalise son second court- métrage, L’ Inconnu, avec dans le rôle titre Catherine Deneuve. Dans un même temps, il écrit et met en scène deux téléfilms Un été aux hirondelles et Petit Ben. Son premier long métrage, Le Grand voyage, voit le jour en 2004 et reçoit le Prix Luigi de Laurentiis du Meilleur premier film à la Mostra de Venise 2004. Après ce succès, il retrouve Cédric Kahn et co-écrit avec lui L’ Avion, un récit poétique sur l’enfance avec Isabelle Carré et Vincent Lindon. En 2011 sort son second long métrage Les Hommes libres interprété par Tahar Rahim. Mica est son nouveau film.

Samedi 9 octobre 2021
Salle Emilien Ventre - ROUSSET - Projection/Rencontre
Le diable n'existe pas


16h30 - Le diable n’existe pas

Drame de Mohammad Rasoulof - Iran - 2021 - vostfr - 2h30m
Avec Ehsan Mirhosseini, Kaveh Ahangar, Mohammad Valizadegan
Sortie le 01 décembre 2021

Iran, de nos jours. Heshmat est un mari et un père exemplaire mais nul ne sait où il va tous les matins. Pouya, jeune conscrit, ne peut se résoudre à tuer un homme comme on lui ordonne de le faire. Javad, venu demander sa bien-aimée en mariage, est soudain prisonnier d’un dilemme cornélien. Bharam, médecin interdit d’exercer, a enfin décidé de révéler à sa nièce le secret de toute une vie. Ces quatre récits sont inexorablement liés. Dans un régime despotique où la peine de mort existe encore, des hommes et des femmes se battent pour affirmer leur liberté.

Ours d’or au Festival de Berlin 2020

Rencontre avec Rencontre avec Setareh Ghorbani Ghorbani et Mojtaba Rouhandeh, Doctorants iraniens à Paris III et Rennes 2, Spécialistes de cinéma, littérature et linguistique persanes.

À propos du réalisateur

Mohammad Rasoulof : « A mon retour en Iran après la présentation dans les festivals étrangers de mon film précédent, «Un homme intègre», j’ai été assailli par tant de difficultés que je n’ai pas pu me projeter dans un autre film. Cette situation très déstabilisante a duré deux années pendant lesquelles j’ai tenté de trouver une solution pour tourner à nouveau. Je me suis aperçu que le meilleur moyen d’échapper à la censure serait de réaliser officiellement des « courts-métrages ». En effet, plus un tournage est court, moins la censure s’y intéresse donc moins le risque est grand de se faire prendre. J’ai donc commencé à réfléchir à plusieurs histoires. Leur thématique commune s’est vite imposée à moi : la façon dont on assume la responsabilité de ses actes dans un contexte totalitaire. Résister aux injonctions totalitaires est une idée séduisante, mais elle a un coût. Cela entraîne le renoncement à de nombreux aspects de la vie et parfois la réprobation de vos semblables. J’ai voulu créer des personnages fiers d’avoir eu la force de désobéir, qui en assument les conséquences. Malgré tout ce qu’ils ont perdu, ils restent conformes à leur propre exigence morale.»

Samedi 9 octobre 2021
Salle Emilien Ventre - ROUSSET - Projection/Rencontre


20h30 - Les courts-métrages d'Emmanuel Mouret

Il n'y a pas de mal

Comédie de Emmanuel Mouret - France - 1997 - vf - 20m

France cherche à se débarasser de Cerise, une camarade de faculté venue s’incruster dans sa maison pour le week-end. Mais France est incapable de faire du mal à autrui.

Caresse

Comédie de Emmanuel Mouret - France - 1998 - vf - 13m

Caresse, une jeune femme, rend visite à un ancien camarade de classe pour lui raconter un rêve qui la trouble profondément.

Aucun regret

Comédie de Emmanuel Mouret - France - 2016 - 22m

Aurélie et Célia sont deux amies de l’école des beaux-arts quand Olivier, un bel étudiant en architecture, séduit Aurélie. Célia la met en garde, il a mauvaise réputation avec les filles. Mais Aurélie ment alors à Célia en l’assurant qu’elle n’est pas intéressée par Olivier et cache qu’elle a accepté un rendez-vous.

Tout le monde a raison

Comédie de Emmanuel Mouret - France - 2017 - vf - 24m

Catherine dit à son compagnon Adrien qu'elle possède comme un sixième sens : dès que son petit ami la trompe, elle le sent. Adrien, un tantinet agacé par ce ton "péremptoire", veut la prendre en défaut ; il demande à sa collègue Béatrice de lui donner son parfum pour en imprégner le col de sa veste...

Le consentement

Comédie de Emmanuel Mouret - France - 2019 - vf - 13m

Deux jeunes nobles évoquent une histoire d’amour qui les sépare.

Rencontre avec le réalisateur Emmanuel Mouret et Guy Astic enseignant littérature et cinéma,
Président du festival Tous Courts d’Aix-en-Provence et directeur des éditions Rouge-Profond


« Faire voir parce qu’on jubile, s’étonne, s’émerveille et parce qu’on s’amuse à s’interroger, tel est un cinéma qui à la fois nous charme et nous grandit. En huit longs métrages - sans oublier ses films plus courts comme Promène-toi donc tout nu ! -, de Laissons Lucie faire ! à Caprice, en passant par Vénus et Fleur, Changement d’adresse, Un baiser, s’il vous plaît, Fais-moi plaisir ! L’art d’aimer, Une autre vie, Emmanuel Mouret en tient la promesse à travers des récits plein de fantaisie. La simplicité apparente et le classicisme formel de ses films sont le contrepoint d’une esthétique de l’étonnement :
le cinéaste invente, suggère, interroge de nouveaux usages. Ses films sont, comme de petits courts d’eau, miroitent d’une infinité de désirs et leur clarté jette le trouble sur ce qu’est aimer »
Maryline Alligier

«J’ai toujours ressenti le monde de l’écriture et du cinéma comme un monde de l’invention. J’aime cette idée que le cinéma réinvente le monde. Si au cinéma, on s’inspire de la vie, le cinéma n’inspire-t-il pas lui-même la vie !? Tout comme les romans, la peinture, les journaux, les publicités, etc. Il n’y a pas la vraie vie d’un côté et de l’autre des témoignages et des idées, non tout cela est imbriqué. En représentant le monde différemment, le monde devient différent. » Emmanuel Mouret

Extraits tirés du livre « Emmanuel Mouret- Entretiens d’un rêveur en cinéaste » de Maryline Alligier aux éditions Rouge profond (Espace de vente de l’ouvrage organisé par la librairie Lagon noir) Depuis la parution du livre, Emmanuel Mouret a réalisé Mademoiselle de Jonquière (2018), et Les choses qu’on dit les choses qu’on fait (sélection officielle Cannes 2020). Deux films plébiscités par l’Académie des Césars. Suite à son premier court-métrage documentaire en 1996 Montre-moi réalisé durant ses études à la FEMIS, il a réalisé entre 1997 et 2019 six courts-métrages de fiction